Les jeunes congolais appelés à promouvoir la santé mentale (un neuropsychiatre)

Kinshasa, 28 avril 2024(ACP).- Les jeunes de la République démocratique du Congo(RDC), ont été appelés samedi au cours d’une conférence à Kinshasa, à promouvoir la santé mentale pour leur bien-être.

 « Cet appel est lancé afin  d’aider les jeunes à comprendre que la santé mentale, c’est la priorité. Nous devons la promouvoir, si non, nous n’allons pas progresser », a déclaré le  Dr Dumazedier Kabasele, neuropsychiatre et coach en santé mentale.

Selon lui, l’objectif de cette rencontre, placé sous le thème : « la prévention des accidents cérébraux- vasculaires, quel est l’apport de la jeunesse dans la promotion de la santé mentale positive en RDC », est d’aider les jeunes à développer des attitudes positives pour leur bien-être.

Ce spécialiste a laissé entendre, qu’il existe deux types de santé mentale, à savoir la santé mentale positive qui signifie la résilience ou le fait de pouvoir aller de l’avant et la santé mentale négative, qui intervient quand les gens développent la dépression à cause de la mauvaise gestion de stress et de l’anxiété.

La santé mentale négative contribue à la survenue de l’AVC

Par ailleurs, le Dr Kabasele a indiqué que la santé mentale négative contribue à la survenue de l’accident cérébrovasculaire (AVC) de plusieurs manières.

« Le stress chronique, l’anxiété, et la dépression augmentent le niveau de cortisol (une hormone de stress), qui à son tour, entraîne une inflammation et des problèmes vasculaires », a-t-il expliqué.

L’hypertension artérielle, a-t-il poursuivi, est la principale cause de l’AVC, qui est aussi favorisé par d’autres facteurs comme le diabète, le taux de cholestérol élevé (hypercholestérolémie), l’utilisation des substances toxiques pour le cerveau tels que l’alcool, le tabagisme dans toutes ses formes, le stress, la sédentarité, la surcharge pondérale ou l’obésité et tant d’autres.

Pour avoir une bonne santé mentale et prévenir l’AVC, ce spécialiste a recommandé l’adoption des habitudes saines, notamment de ne pas fumer, d’éviter les excès d’alcool, d’adopter une alimentation riche en fruits et en légumes et d’intégrer les activités physiques dans son quotidien.

Il a aussi conseillé de  changer de méthode contraceptive si nécessaire (pour les femmes), d’apprendre à mieux affronter le stress, de bien dormir, de s’entourer des personnes positives, ainsi que de se soumettre à des examens et aux traitements médicaux de l’hypertension artérielle, du diabète et de l’hypercholestérolémie.

Selon le Dr Kabasele, l’Accident vasculaire cérébral est une urgence vitale. La rapidité de sa prise en charge uniquement dans le département de neurologie (dans moins de quatre heures et trente minutes) a un impact direct.

« Il est la première cause de l’handicap acquis chez l’adulte, la deuxième cause de la démence après la maladie d’Alzheimer et la troisième cause de mortalité dans le monde », a-t-il dit.

Ce neuropsychiatre a, par ailleurs souligné, que la prise d’alcool même en petite dose serait responsable des maladies telles que la cirrhose du foie, la pancréatite, la gastrite, l’hypertension artérielle, la cardiomyopathie (gonflement du cœur), l’AVC et autres.

Cette conférence qui s’inscrit dans le cadre de la campagne de sensibilisation à la prévention de l’AVC, a été organisée par la fondation « Dumazedier Kabasele », en collaboration avec le département du séminaire et de l’Institut de religion de l’église de Jésus-Christ des saints des derniers jours.

Elle a connu la participation de plus de 60 jeunes au contrôle de la tension artérielle, une manière de dépister l’hypertension, afin de bénéficier des recommandations préventives.

ACP/C.L.

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