L’ICCN marque un pas vers la conservation communautaire et participative des parcs Upemba/Kundelungu

Kinshasa, 24 juillet 2020 (ACP).-  L’Institut Congolais de la Conservation de la Nature (ICCN)/Grand Katanga, avec l’appui de ses partenaires nationaux et internationaux souhaite marquer un pas vers la normalisation de la situation pour une conservation communautaire et participative du complexe Upemba/Kundelungu, rapporte un communiqué de cette structure.

Selon le directeur provincial de l’ICCN, Robert Muir, son institut ne ménage aucun effort pour un développement communautaire et la protection dans les milieux où circulent encore les éléphants, «pour assurer une cohabitation entre cette population et les pachydermes».

Pour lui, depuis 2017 à ce jour, les territoires de Bukama et Malemba Nkulu ont enregistrés plusieurs champs dévastés et morts d’hommes afférents à l’errance des pachydermes autour du complexe Upemba/Kundelungu.

« Il va sans dire que certains groupes d’éléphants sont actuellement en mouvement dans cette zone autour du parc et d’autres reprennent la route vers le parc national de l’Upemba, laissant à leur passage les plantations de la population saccagées voire les pertes en vies humaines ».

«Quand bien même certains observateurs surdoués en conservation de la nature ne partageraient pas le même avis sur les différentes causes liées à ce conflit qui endeuille surtout ces animaux à protéger, mais d’aucuns sont unanimes pour mettre sur la sellette le phénomène des groupes armées actifs dans les territoires de Malemba-Nkulu, Bukama et Mitwaba. Zone faisant partie du « Triangle de la Mort » de triste mémoire à la base de la montée en flèche des violences armées et actes de braconnages, dans le parc national de l’Upemba et ses annexes durant ces années », a-t-il déploré.

Face à ce désastre écologique, le lobbying et plaidoyers ont été fait de manière synergique par les ONG et les agents de l’ICCN animés de la conscience professionnelle très pointue pour sauver la réserve naturelle intégrale assiégée par les inciviques.

Au premier plan, la protection des éléphants en exponentielle diminution auxquels il faut offrir la protection, la tranquillité et la paix.

En second lieu, l’élaboration d’un plan de gestion durable de ce patrimoine touristique. Parmi les réformes initiées par ICCN, le rajeunissement en professionnalisant son personnel dans le cadre du Programme de conservation de la Biodiversité et de la gestion durable des forets avec l’appui de l’Union européenne, sont des phases cruciales de la mise en état du complexe Upemba-Kundelungu afin de répondre à sa vision.

Pour rappel, depuis le 13 novembre 2017, les éco-gardes des Parcs nationaux Upemba et Kundelungu, ont été fusionnés en une seule entité écologique, en devenant l’un de plus grands sites au monde avec plus de 4.470.993 ha.

Grâce au sens managérial du directeur provincial de l’ICCN, les Ecogardes de l’ICCN/Grand Katanga subissent les formations de remise à niveau pour protéger ce patrimoine, et touchent leurs primes convenablement. Un atout en vue d’attiser la conscience professionnelle de ces agents pour qu’ils ne tournent pas leurs canons contre les pachydermes.

Les victimes des attaques de pachydermes de Kasenga-Mondwe, dans la chefferie de Kayumba, territoire de Malemba Nkulu, ont bénéficié d’une assistance financière ainsi que de bourses d’études supérieures. L’identification des autres victimes est en cours pour les victimes de Kilumbe et Mabwe, dans la Chefferie Butumba ainsi que de Bukama, toujours dans la province de Haut-Lomami. ACP/Kayu/GGK

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