Processus de Kimberley : l’Afrique centrale appelée à s’unir  contre le financement des guerres  

Kinshasa, 28 mars 2024 (ACP).- Les Etats d’Afrique centrale ont été invités à s’unir pour lutter contre le financement des guerres au cours d’un atelier régional de la société civile d’Afrique centrale, ouvert jeudi à Kinshasa, en République démocratique du Congo, à l’initiative du Centre d’appui au développement et à la participation populaire (Cenadep).

« Nous pensons que l’approche régionale préconisée par le processus de Kimberley peut être considérée comme un outil d’assistance technique mise en place pour permettre aux pays de la région de se mettre ensemble, afin de lutter efficacement contre le financement des guerres et d’offrir aux communautés locales des meilleures conditions de vie », a déclaré  Me  Gabrielle Pero, directeur général du Cenadep.

Elle a relevé qu’une grande partie de diamant commercialisé dans le monde provient des pays de la sous-région d’Afrique centrale, la RDC et l’Angola étant  parmi les 10 plus grands producteurs de ce minerai.

 Me Pero  a noté également  que malgré les revenus générés  par ce secteur, les populations riveraines demeurent dans la misère, faisant savoir  en même temps   que l’embargo soumis à la République centrafricaine (RCA),  privent les  artisanaux  et  les communautés des moyens de subsistance.

Pour tous ces problèmes, le directeur général de Cenadep a lancé un appel aux partenaires techniques et financiers de prêter mains fortes à la société civile pour garantir une exploitation de diamant plus responsable qui  va offrir des meilleures conditions de vie aux populations et à couper le lien entre l’exploitation  du diamant et le financement des guerres.

L’approche régionale contextualisée

Le point focal du Processus de Kimberley en RDC et président du groupe de travail sur la production artisanale et alluvionnaire, Maurice Miema a, de son côté,  présenté la genèse de ce processus qui est né en 2003 en Afrique de l’Ouest avec quatre pays dont la Côte-d’Ivoire, le Libéria, la Guinée  et Sierra Léone.

L’approche régionale a permis à l’époque de mettre en place un mécanisme tel que les quatre pays se retrouvaient  régulièrement  pour discuter des défis communs.

Il a profité de cette occasion pour saluer la contribution de l’Union européenne et la Coopération allemande(GIZ) dans la recherche des solutions durables liées à l’exploitation du diamant dans cette sous-région.

Maurice Miema a, par ailleurs, recommandé aux participants  de réfléchir  sur les réalités nationales qui varient d’un pays à un autre, avant de souligner  que les défis sont nombreux dans le secteur du diamant.

Ce secteur étant un grand employeur de génération en génération, a-t-il fait remarquer.

Six pays de la sous-région Afrique centrale sont représentés à ces assises de Kinshasa. Il s’agit de la République Centrafricaine, du Gabon, du Congo Brazzaville, du Cameroun, de l’Angola et de la République démocratique du Congo.

ACP/

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