Kikwit, 13 février 2025 (ACP).- Les élèves de l’Institut « Sadisana », une école conventionnée catholique à Kikwit en province du Kwilu, dans le sud-ouest de la République démocratique du Congo(RDC), ont interpelé, jeudi, la communauté nationale et internationale au travers des poèmes pour le retour de la paix dans l’Est du pays, lors d’une journée culturelle.
« Silence! On vol, on viol et on tue par-ci par-là. La bouche qui mange ne parle pas, la mienne est vide, je parle pour tracer le chemin de la mémoire, pour notre sort, le sort du silence qui caractérise le massacre dans l’Est de la RDC. Pour vous dire que l’humanité assiste à un désastre, l’honneur est en l’horreur, l’horreur est à l’honneur, l’heure est à l’erreur », a clamé Matalombo Isakanga, élève en 4ème année scientifique. » Chaque matin on vol, à midi on viol et le soir on tue sous les regards impuissants et/ou complices de la communauté internationale, parfois avec la bénédiction de certains membres de la communauté nationale. Dans ce sens, on est tous obligé de perdre quelque chose: là où l’envie de vivre.
Partout c’est les mêmes cris des larmes et des armes, larmes et armes des drames qui font perdre nos vies. Pourtant, chaque jour une expression bien plus qu’un mot précis et rétréci fuse partout, la paix. Cette paix butant aux expressions des répressions aux impressions à dépressions et en dépossession« , a poursuivi Néhémie Mununu, élève dans cette école.
Selon ces écoliers, les promesses d’une intégrale paix est devenue des expressions des lèvres. Ils ont, à cet effet, invité la communauté internationale, l’Union européenne, les États Unis, la Sadc et l’Union africaine à l’application stricte des textes et instruments internationaux en rapport à la paix et à la sécurité pour le respect de l’intégrité territoriale de la RDC et le retour d’une paix durable dans l’Est du pays, indique leurs poèmes de condamnation de l’agression rwandaise, avant de dénoncer le carnage de Goma et la prise en otage de l’éducation des enfants et jeunes innocents qui hypothèquent l’avenir de la nation. ACP/