Kinshasa, 24 février 2025 (ACP).- La vulgarisation de l’information sur les questions liées aux genres a fait l’objet des recommandations émises lundi à Kinshasa en République démocratique du Congo (RDC), lors de la deuxième journée de l’atelier sur le renforcement du système de protection de la femme et de l’enfant. « Aujourd’hui, nous avons mis l’accent sur la protection de l’enfant, le rôle de la femme, (…) lorsqu’une femme connait ses droits et l’homme, à son tour, l’accompagne, nous aurons une jeunesse montante à qui nous devons la sécurité. C’est ainsi qu’il est important de vulgariser les informations sur les questions liées aux genres dans tous les secteurs », a déclaré Christelle Pongo, éditrice de « Femme d’Afrique magazine ».
« Nous avons le devoir d’apprendre à la jeunesse leurs droits, surtout à la jeune fille, par les us et coutumes qui, jusqu’aujourd’hui, freinent l’épanouissement de ces dernières. La société perçoit toujours la femme comme un être inférieur à l’homme », a-t-elle ajouté. Selon Mme Pongo, les us et coutumes sont des pratiques qui handicapent l’exercice affectif du genre chez la femme, dans la mesure où, même en bas âge, nos parents ont toujours l’habitude de montrer que l’homme est supérieur à la femme.
« Nous le constatons dans plusieurs niveaux de la vie, notamment sur le plan éducatif ou sur le partage d’héritage où seul l’homme est privilégié. Tout cela reste un déficit ou un frein à l’épanouissement de la femme », a-t-elle dit. Elle a fait savoir que ce frein peut aussi advenir au niveau de la dépendance financière, à la soumission aux normes sociale et familiale, au manque de revendications de leurs droits, à la non dénonciation des violences, aux pratiques religieuses ou culturelles contraignantes et au complexe d’infériorité.
« Il est important, face à cette situation, de faire des plaidoyer sur cet aspect du genre à l’endroit des décideurs, aux organisations des Nations Unies, aux ONG internationales et nationales, gouvernement, territoriaux, chefs du quartier, chefs du rues, bourgmestres, relais communautaire, familles et église, pour y remédier », a-t-elle conclu. Cet atelier, pour rappel, a été organisé par le bureau international des droits de l’enfant à Kinshasa, une organisation internationale non-gouvernementale canadienne œuvrant pour la promotion des droits de l’enfant. ACP/