RDC : l’éducation numérique, un phénomène nouveau pour les femmes autochtones pygmées

Kinshasa, 24 mars 2023 (ACP). – L’éducation numérique est un phénomène nouveau pour les femmes autochtones pygmées de la République démocratique du Congo, a souligné leur représentante, Mme Céline, au cours d’un atelier organisé mercredi à Kinshasa, par la Commission nationale indépendante (CENI), a appris jeudi l’ACP.

« Nous demandons aux autorités congolaises de mettre en place, notamment des mécanismes pour faire connaitre et assurer l’éducation numérique aux femmes autochtones pygmées et la création d’une nouvelle structure pour s’occuper des femmes en général et autochtones de la RDC en particulier afin d’assurer leur autonomisation », a recommandé l’une des représentes des femmes autochtones, Mme Céline, au cours de cet atelier, placé sous le thème : « La CENI et l’inclusion ».

Ella a démontré que le peuple autochtone est abandonné à son triste sort. Il est victime de la discrimination, de l’injustice sociale, de la marginalisation. Son statut ne lui permet pas d’évoluer convenablement. C’est ce qui freine son développement. Sur ce, les femmes autochtones pygmées plaident pour la promotion du leadership du peuple autochtone.

« Nous sommes des humains et nous avons les mêmes droits garantis par les instruments juridiques nationaux et internationaux ratifiés par la RDC. Nous les femmes, nous sommes engagées pour apporter notre énergie à l’intérêt supérieur de la nation. Nous sommes des femmes fortes qui ont des potentialités et capacités pour le développement de la RDC. Nous souffrons au quotidien et nous travaillons durement aux côtés de nos maris qui n’ont pas d’emplois. Nous voulons notre intégration dans les postes de prise de décisions. Nous n’avons pas des cartes d’électeurs, un élément qui freine notre développement. Notre souci est de nous enrôler massivement pour nous développer », ont exprimé les deux femmes déléguées autochtones pygmées devant la tribune.

La CENI, une Institution sans discrimination

Dans son coté, le 2ème  vice-président de la Centrale électorale a indiqué que son Institution n’exclut aucune catégorie sociale au processus électoral. Il a avoué que la CENI donne une place de choix à l’inclusion de la femme sans distinction tout en confirmant la tenue des élections démocratiques, libres et transparentes le 20 décembre 2023 dans le délai constitutionnel.

Pour sa part, le questeur adjoint de la CENI, Sylvie Birembano Balume a insisté sur le combat de toutes les femmes sans distinction. La femme autochtone n’est pas exclue du processus électoral. Bien au contraire, elle est partie prenante.

«Les instruments tant nationaux qu’internationaux, notamment, la déclaration des Nations Unies sur les droits du peuple autochtone, la Constitution et autres, favorisent la femme autochtone. Cette catégorie sociale doit être considérée dans la société sans aucune discrimination. Au delà de nos appartenances, nos cultures, il faut nous soutenir la main dans la main pour gagner notre combat de la femme. Que ce thème de la journée internationale sur les droits des femmes de cette année ne vous effraye pas. Il faut une mise à jour par rapport à la modernisation en se formant également », a-t-elle rassuré.

Notons qu’un mémorandum contenant les revendications des femmes autochtones pygmées a été remis au 2ème vice-président de la CENI, Didi Manara. ACP/KHM

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