Cessation des hostilités en Ituri : un acte d’engagement signé en présence de Bemba

Bunia, 19 avril 2024 (ACP).- Cinq groupes armés locaux opérant dans la province sous état de siège de l’Ituri, au nord-est de la République démocratique du Congo, ont signé vendredi, en présence du vice-Premier ministre de la Défense, Jean-Pierre Bemba, arrivé vendredi à Bunia, un acte d’engagement marquant la cessation immédiate des hostilités.

« Nous, les groupes armés de l’Ituri (Codeco, FRPI, FPIC, Autodéfense, Mapi), réunis en date du 19 avril 2024 sous la haute responsabilité de son excellence Monsieur le  VPM de la Défense nationale Jean-Pierre Bemba, prenons l’engagement  de cesser immédiatement les hostilités dans l’intérêt de la paix », ont déclaré, en ces termes, les groupes armés précités avant de signer au bas de l’acte d’engagement.

« Tout contrevenant au présent acte se verra sanctionner par les actions militaires ou judiciaires », ont  précisé les signataires.

Jean-Pierre Bemba a réuni 31 membres issus de cinq groupes armées  locaux actifs depui la reprisedes hostilités dans cette province , en dépit de paix conclus à Nairobi(Kenya) et Aru.

Après un échange à bâtons rompus, chaque membre des groupes armés présents dans la salle s’est exprimé, en relevant les différents problèmes qui seraient à la base des tueries de la population.

Ils ont insisté notamment sur « l’application correcte du dernier accord conclu dans le territoire d’Aru et décrié l’absence du suivi dans l’exécution des décisions au niveau de la zone opérationnelle », avant de solliciter la suppression des barrières militaires souvent « à la base des tracasseries qui conduisent parfois aux tueries ».

Le vice-Premier ministre de la Défense, Jean-Pierre Bemba passant les troupes en revue

Les membres des groupes armés ont également appelé le gouvernement à résoudre le problème récurrent des « limites administratives qui occasionnent  des conflits intercommunautaires ». 

Aussi ont-ils demandé leur intégration dans la réserve armée et la mise en place du programme de démobilisation pour leur réintégration sociale.

Pour apaiser les esprits, en attendant sa prochaine visite prévue la semaine prochaine, Jean-Pierre Bemba a ordonné l’identification et la suppression de toutes les barrières et l’identification des fournisseurs qui devront recevoir dès la semaine prochaine les moyens financiers du gouvernement, en vue de renforcer la ration des militaires engagés dans la défense de l’intégralité territoriale dans la province de l’Ituri.

Outre les groupes armés, M. Bemba s’est également entretenu avec les différents responsables des forces vives (société civile, confessions religieuses, associations des jeunes), les femmes militaires et les représentants des communautés locales. Tous lui ont soumis leurs propositions pour la pacification de l’Ituri.

« De gré ou de force, le chef de l’État veut instaurer la paix en Ituri » (Jean-Pierre Bemba)

Un message de paix a été apporté en Ituri dans le nord-est de la République démocratique du Congo par le vice-Premier ministre, ministre de la Défense arrivé vendredi à Bunia dans cette province sous état de siège depuis mai 2021.

Les forces vives de l’Ituri suivent Jean-Pierre Bemba

« Le chef de l’État et l’ensemble du gouvernement ne supportent plus ce qui se passe ici (…). Vous devez savoir que, de gré ou de force, le chef de l’État veut instaurer la paix en Ituri », a déclaré Jean-Pierre Bemba descendu dans cette entité pour une évaluation de la situation sécuritaire.

« N’avez-vous pas peur, lorsque vous tuez vos propres frères tous les jours ? », a-t-il martelé en présence du gouverneur militaire de cette province, le  lieutenant–général John Luboya.

« Contrairement à la situation du Nord-Kivu où nous sommes en train de nous défendre par rapport à l’agression rwandaise, ici, ce sont des fils de la province qui s’entretuent entre eux. Ce n’est pas normal », a-t-il déploré.

Le vice-Premier ministre Bemba qui connait bien l’Ituri pour y avoir entrepris des activités commerciales avec son défunt père dans les années 90, a par ailleurs rappelé son implication dans la réconciliation Hema-Lendu en 2001.

En dehors des groupes armés, le vice-Premier ministre a eu des discussions avec les autres couches socio-politiques, en présence du Chef d’Etat-major général des FARDC chargé des opérations, du gouverneur militaire, du commandant de la 32ème région militaire ainsi que de beaucoup d’autres officiers généraux de l’Armée nationale. ACP/

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