Le Chef de l’Etat Félix Tshisekedi lève l’équivoque en confirmant la tenue des élections en 2023

Kinshasa, 27 sept. 2021 (ACP).- Le Président de la RDC, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, a levé l’équivoque en confirmant  la tenue des élections en 2023, dans une interview qu’il a accordée vendredi dernier, au journaliste de la VOA Afrique, Marius Muhunga, en marge de la tenue à New York, aux Etats-Unis d’Amérique , de la 76ème  édition de l’Assemblée générale de Nations Unies.

Le Chef de l’Etat, qui tient au respect des prescrits de la Constitution,  a appelé toutes les parties prenantes au respect du processus électoral.

A une question sur le retard constaté dans la désignation du président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), le Chef de l’Etat a  renvoyé la balle aux confessions religieuses avant de leurs rappeler leur responsabilité. « Ce n’est pas une affaire politique, je le redis encore, c’est une affaire religieuse. Donc, ce n’est pas mon affaire… », a indiqué Félix Tshisekedi.

Le Chef de l’Etat a, à ce propos, appelé les chefs des confessions religieuses à se mettre d’accord autour de la désignation du président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), dont la matérialisation serait un pas majeur vers la tenue des élections en 2023.

Tout en faisant  remarquer qu’il envisage déjà d’autres pistes pour décanter la situation, le Chef de l’Etat a fait savoir que  les instructions ont été données au président de l’Assemblée nationale eu égard à son statut de garant du bon fonctionnement des institutions de la RDC. « C’est une occasion pour moi de lancer un appel aux confessions religieuses de se mettre en ordre. Parce que les politiques c’est nous. Pourquoi ça coince ? Les politiques sont prêts », a-t-il dit, ajoutant : « lors de mon dernier séjour à Lubumbashi, avant de venir à New-York, j’ai reçu le président de l’Assemblée nationale et je lui ai donné les instructions claires. Si ça continue à coincer dans les concessions religieuses, qu’on interroge l’Assemblée nationale. C’est elle qui définira la marche à suivre. Si elle rejette, on recommencera le processus ».

Le Chef de l’Etat a également promis de prendre ses responsabilités le moment venu. « J’en appelle au bon sens de tout le monde. Nous avons un processus électoral à respecter, les élections à organiser dans les délais. Que tout le monde prenne ses responsabilités. Moi je prendrai les miennes le moment venu. Pour le moment, je ne peux rien faire. Il s’agit d’un débat au sein des confessions religieuses ».

La CENCO et l’ECC quant à elles, en désaccord avec les chefs de six autres confessions religieuses que compose la plateforme, avaient sollicité en vain une audience pour rencontrer le Président de la République.

Le Chef de l’Etat ne veut pas s’ingérer dans ce processus de peur qu’il soit qualifié de partisan. «J’ai rencontré la CENCO et l’ECC, mais j’ai refusé leur invitation, vous vous imaginer il y a six contre deux, quelle position puis-je prendre là-dedans ?… Ce n’est pas une affaire politique, je le redis encore, c’est une affaire religieuse, donc ce n’est pas mon affaire, avant cela on citait à tort le conseiller autour de moi qui aurait menacé ou influencé, je n’ai rien vu de tel, je ne préfère pas me mouiller dans ces affaires-là», a-t-il dit.

Le Chef de l’Etat réfute la loi sur la « Congolité »

Le Chef de l’Etat a réfuté la loi relative à la nationalité congolaise initiée par Noël Tshiani et endossé par le député national Nsingi Pululu

« L’histoire même la plus récente de notre pays nous démontre qu’il y a eu des Congolais de père et de mère qui ont participé à la ruine de notre pays », a fait remarquer le Président Félix-Antoine Tshisekedi.

Toutefois, le Chef de l’Etat a fait savoir que Tshiani est Congolais et il est dans son droit de proposer cette loi.

Pour Félix Antoine Tshisekedi, c’est aussi ça la démocratie et l’Etat de droit. « On ne peut pas interdire à toute une nation de pouvoir réfléchir au sein des institutions législatives », a-t-il dit.

Le Président Félix Antoine Tshisekedi reconnait donc  à tout Congolais de s’exprimer et de faire ses propositions pour la bonne marche du pays.

« Tshiani est un Congolais qui a le droit de penser et de dire ce qui est bon pour son pays selon lui.  C’est son droit. On ne va pas faire le procès de Tshiani parce que nous voulons la démocratie, que chacun s’exprime. Je fais seulement un constat. Je ne vais pas donner mon avis, je n’ai pas envie d’entrer dans cette polémique que cette proposition de loi a suscitée. Est-ce qu’être Congolais de père et de mère suffit comme critère pour servir son pays de manière loyale et fidèle ? Je ne crois pas », a-t-il souligné.

L’état de siège maintenu jusqu’au rétablissement total de la paix

Sur une autre question aussi sensible qu’est l’état de siège en vigueur dans les provinces de l’Ituri et dans le Nord-Kivu, le Président s’est voulu intransigeant :   « L’état de siège ne sera levé que quand les circonstances qui l’auront motivé disparaîtront », a-t-il martelé.

A cet effet, le Chef de l’Etat Félix Tshisekedi a sollicité la solidarité nationale et internationale tout en soulignant la bravoure des Forces armées de la RDC (FARDC) pour rétablir la paix.

Il a ainsi demandé le soutien du peuple congolais pour mener ensemble cette lutte contre le terrorisme, avant de réitérer sa ferme implication à anéantir définitivement les forces islamistes terroristes (ADF) qui sèment la désolation dans la partie Nord-est de la RDC.

Il a, à cet effet, annoncé le renforcement de l’état de siège jusqu’au rétablissement total de la paix. ACP/

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