Nord Kivu : 15 filles malentendantes sur 152 inscrites dans une école spécialisée à Goma

Goma, 29 mars 2024 (ACP).- Quinze filles malentendantes sur 152 valides dans un effectif de 515 élèves, sont inscrites pour cette année scolaire 2023-2024, à l’Institut Neema, de congrégation protestante, une école spécialisée, a constaté l’ACP à l’issue d’une analyse faite au cours du mois de la femme.

« Cet écart est dû présentement au fait qu’un bon nombre des parents ne prennent pas en charge la scolarité des enfants, surtout des filles souffrant d’handicap. Ils sont moins nombreux qui les comptent parmi leurs enfants pour s’occuper de leur vie », a indiqué Elisha Manegabe Seko, conseiller pédagogique au sein de l’Institut Neema.

Par contre, en 2022-2023, le nombre de ces filles avec handicap, était revu à la hausse, au cours de cette année scolaire, avec 19 sur 142 filles au total pour un effectif de 444 élèves dûment inscrits.

«  Nous avons des cas d’orientation de deux filles pour la professionnalisation, à cause de leur niveau d’intelligence. Une autre avait abandonné les études suite à la violence sexuelle dont elle a été l’objet. De cet abus sexuel, elle a trouvé une grossesse. Par honte de ses camarades, elle a jugé bon de sécher les cours », a-t-il poursuivi.

Et d’ajouter : « la cause de ce nombre infime des filles handicapées à l’école, provient de la vulnérabilité des familles de provenance de celles-ci. Car nous avons beaucoup d’enfants du genre qui étudient ici dans notre école, et qui sont prises en charge par l’établissement. A cela s’ajoute leur niveau d’intelligence, pour la plupart, en dessous de la moyenne du quotient intellectuel. Sans omettre le problème de traumatisme dû aux violences basées sur le genre », a fait remarquer le conseiller pédagogique.

D’après  lui, « c’est à proprement parlé un défi à relever, vis-à-vis du thème de la journée internationale de la femme, pour cette année : ‘’Investir en faveur du rôle mobilisateur et de la participation des femmes et des filles pour la paix’’ ».

Pour que la parole de la fille, femme en devenir soit audible dans les sphères du pouvoir où se prennent les décisions définitives affectant sa vie, lors de processus de paix et de réconciliation, il faut qu’elle ait étudié, a-t-elle préconisé.

A l’en croire, l’éducation de filles handicapées, qui devraient avoir droit au chapitre, est quasiment nécessaire, et que les parents et le gouvernement devraient s’y investir pour que leur représentativité soit remarquable.

La résolution 1325 du conseil de sécurité des Nations-Unies, reconnaît le rôle essentiel des femmes et filles dans le maintien de la paix et de la sécurité à l’échelle internationale, note-t-on.ACP/C.L.

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