Sud-Kivu: présentation de la situation générale des projets dans la prison urbaine d’Uvira

Uvira, 26 mars 2024 (ACP).- L’unité d’appui à l’administration pénitentiaire de la Monusco a présenté, lundi, à Uvira au Sud-Kivu en RDC, devant l’Etat et la société civile, la situation générale de projets réalisés et celles en cours dans la prison urbaine de Mulunge, a constaté l’ACP.

«C’est pour moi un grand honneur de me retrouver ici avec vous en étant dans une mission de la Monusco, pour un échange concernant la consolidation des acquis et la gestion de la matière pénitentiaire. La Monusco a été un partenaire privilégié qui a eu à réaliser plusieurs choses étant donné qu’elle avait un mandat, donc elle avait aussi une fin et voici qu’approche la fin de ce mandat ainsi en a décidé le gouvernement de la République », a déclaré le secrétaire général de l’administration de la justice, Bootobo Lolimba King.  

Et de poursuivre : «  nous sommes ici pour réfléchir comment pérenniser les acquis reçus de cette organisation comme nous sommes la partie étatique qui travaille en collaboration avec eux et la collusion avec la société civile regarde dans la même direction ».

 « Cependant, conformément à la stratégie de mise en œuvre du plan de retrait accéléré, progressif et ordonné de la Monusco dans sa phase qui concerne d’abord le Sud-Kivu, l’unité d’appui à l’administration pénitentiaire prévoit de se retirer complètement de la ville d’Uvira au bout du mois de mai 2024, néanmoins nous allons continuer de faire des plaidoyers au niveau des autorités, des organisations étatiques et non étatiques y compris la société civile pour leur implication dans la pérennisation des acquis déjà engages par cette organisation et aider à relever certains défis tels que la construction de nouvelles prisons, le renforcement des capacités des détenus, la prise en charge au niveau alimentaire et réduction de la surpopulation au milieu carcéral« , a déclaré la cheffe de cette unité d’appui à l’administration pénitentiaire de la Monusco, Mme Patience Say.

« En ma qualité d’officier de droit de l’homme je dis souvent qu’un prisonnier c’est celui qui a commis un délit et qui nécessite un accompagnement pour revenir dans la société et devenir un intérêt à son entourage mais quand celui-ci se retrouve encore dans la période de détention et dans un état de frustration, il ressort plutôt doublement inquiétant pour la société », a précisé Mme Say.

« Sur base de résolutions de la Monusco, elle avait le mandat à travers son unité pénitentiaire, d’appuyer la sécurisation pénitentiaire en République démocratique du Congo, et nous avons vu que la Monusco a fait autant de choses, par exemple au niveau d’Uvira, la mise à niveau de la maison carcérale d’Uvira, l’initiation de différents projets au profit de détenus. De notre part nous allons aussi continuer à plaider pour qu’il y ait la délocalisation de la prison pour qu’elle soit excentrée par rapport au ménage de la population, mais aussi, il faudrait un accompagnement psychosocial des prisonniers qui vont se mettre dans des conditions de travail dans le prison pour renforcer l’autonomie financière du milieu carcéral et après pour la communauté, car nous notons que les prisonniers sont des détenus mais qui gardent leurs droits en temps qu’être humain et  sur lesquels nous devons travailler », a indiqué pour sa part, M. Doudou Mirefu, président de la Cop Congo et membre de la société civile à Uvira.

« Nous la société civile nous serons toujours prêt à nous engager auprès de service pénitentiaire pour s’assurer que certaines choses que la Monusco a laissé sont toujours respectées et utiles à la population vivant le prison », a-t-il ajouté.

Et de renchérir que, « par rapport aux projets que la Monusco avait mené, nous avons observé un grand changement sur les conditions de vie dans ce milieu au niveau d’Uvira, le personnel a été formé sur la gestion de prison et le nombre de prisonniers continuent à être diminué et surtout celui des détenus qui étaient là sans jugement, et cela rend la communauté plus sûr car il savait que les gens qui sont en conflit avec la loi sont pris en charge quelque part et que le nombre des crises de l’insécurité peuvent diminuer dans la société après leur réinsertion car ils ont eu un bagage préventif pouvant les aider ».

Dans ces assises auxquelles ont pris part plusieurs personnalités administratives, juridiques et de la société civile, plusieurs recommandations ont étés reformulées et qui peuvent prévenir aux questions qui gangrènent le milieu pénitentiaire, au niveau de la société civile formation ou sensibilisation gratuite des populations dans le but de leur faire connaître leurs droits et devoirs, création de centres de ressources juridiques afin de récrire l’aide juridique, au partenaire, de veiller sur l’accompagnement psychosocial des détenus, appuyer le management de prison sur la conservation des acquis, disponibilité d’un container de conservation de matériel de formation de détenus, accélération de la justice pour le désengorgement de la prison, lutte contre les détentions irrégulières  mais aussi à l’Administration pénitentiaire, interdiction formelle de monnayage de visite des détenus et autres mauvaises pratiques, faciliter l’accès à l’information à la société civile, élaborer un plan d’action de la prison enfin de permettre une bonne planification des activités pénitentiaires et orientation de partenaires, délocalisation et construction d’une nouvelle prison, accélérer les processus de mécanisation du personnel pénitentiaire, déploiement d’agents professionnels, etc.

ACP/C.L.

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