RDC : plus de 3.000 cas des fistules obstétricales notifiés en 2022 (ministère de la Santé)

Kinshasa, 23 mai 2023 (ACP).-  3.161 cas des fistules obstétricales ont été notifiés en 2022 de la République démocratique du Congo, a déclaré le vice-ministre de la Santé publique, le Dr Serge Hollen, à l’occasion de la Journée internationale de l’élimination de la fistule obstétrique, célébrée le 22 mai de chaque année.

« La RDC est concernée par ce fléau. Les données récentes notifiées en 2022 dans la plateforme de système de gestion de l’information sanitaire (DHIS2) relèvent  que 3.161 cas des fistules obstétricales  ont été notifiés sur toute l’étendue du territoire national », a-t-il affirmé le vice-ministre de la Santé publique, lors de cette journée placée sous le thème « 20 ans après : des progrès insuffisants ! Agissons maintenant pour éliminer la fistule dici 2030 ».

« La fistule obstétricale est lune des lésions les plus graves et les plus dangereuses susceptibles de survenir lors dun accouchement. Cest une perforation entre le vagin et la vessie ou le rectum, due à un travail prolongé et qui se produit en labsence de soins obstétricaux rapides et de qualité. Elle provoque une fuite durine ou de matières fécales par le vagin, et entraîne à plus long terme, des problèmes médicaux chroniques », a-t-il expliqué.

Il a fait savoir que, plusieurs facteurs expliquent ce phénomène en RDC, à savoir les mariages et maternités précoces, la pratique courante de l’accouchement à domicile sans aucune assistance d’un personnel qualifié, la faible disponibilité des services de soins obstétricaux et néonatals d’urgence (SONU), la faible utilisation des méthodes de planification familiale (PF) moderne et la faible accessibilité géographique et financière.

Face à cette situation, a-t-il ajouté, le gouvernement et ses partenaires  multiplient des stratégies idoines, en vue d’infléchir les tendances à travers notamment le Programme national de Santé de la reproduction qui, organise depuis 2006 jusqu’à ce jour, des campagnes de réparation de la fistule obstétricale avec l’appui de l’UNFPA, « Engender health » et la mise en place d’un comité national  de pilotage pour l’élimination de la Fistule obstétricale pour appliquer la stratégique nationale  d’élimination de  ces lésions.

Le Dr Hollen a signalé que les femmes vivant avec cette maladie sont extrêmement gênées par le fait de ne pas pouvoir contrôler l’émission de leurs urines. « Leur douleur et leur honte peuvent être encore renforcées par des infections à répétition,  des lésions vaginales, une stérilité pouvant rendre leur vie  pénible », a-t-il dit.

La Fistule obstétricale met la femme, qui en est porteuse, au ban de la société et ternit son avenir. C’est pourquoi il se joint donc à cette célébration pour souligner sa préoccupation et sa détermination face à ce fléau, a-t il précisé.

Le vice-ministre de la Santé a, à cette occasion, rappelé que la RDC s’est inscrite dans le programme des Objectifs de développement durable (ODD), comme d’autres pays d’ailleurs. A cette optique, elle est appelée à relever le défi de la couverture sanitaire universelle (CSU) dans la perspective d’atteindre la cible de tout au plus 1 cas de Fistule obstétricale pour 1000 naissances à l’horizon 2030.

A travers le monde, on estime à plus de 2 millions des jeunes femmes vivant  avec une fistule obstétricale non soignée, et que 50 à 100.000 nouveaux cas surviennent chaque année. Cette journée est une occasion de poursuivre des efforts de mobilisation des ressources internes et externes pour apporter un traitement adéquat à ces femmes.ACP/

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