Trois questions à Mme la ministre provinciale des Affaires foncières, urbanisme et habitat

Kinshasa, 12 novembre 2023 (ACP).- La ville de Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo,  est confrontée à plusieurs défis liés, notamment au problème des inondations à répétition, aux glissements de terrains et à la croissance exponentielle de la population.

Face à cette réalité, la ministre provinciale des Affaires foncières, urbanisme et habitat, Godelive Phanzu Vangu s’est prêtée aux questions de l’ACP, pour éclairer l’opinion sur les actions que mène le gouvernement provincial pour relever ce défi.

Question 1 : la ville de Kinshasa fait face au problème lié à des inondations à chaque forte pluie. Quelles sont les dispositions que vous prenez, en tant qu’exécutif provincial pour palier à cette situation ?

Réponse : La ville province de Kinshasa n’a pas un plan d’aménagement, celui que nous avons date de 1960 et depuis lors, il n’y a plus eu une quelconque réforme. Cela veut dire que les quartiers et les communes ne sont pas urbanisés et c’est ce qui est à la base des inondations observées à chaque pluie. En outre, les caniveaux dans la ville ne sont pas entretenus régulièrement. Et lorsque cela est fait, les déchets ne sont pas évacués.

Nous avons instauré, sous l’impulsion du chef de l’exécutif provincial, un programme d’évacuation des immondices après curage. Et aussi, nous avons pris l’option de démolir les constructions anarchiques. Cette opération qui a connu la première phase se poursuivra et la population y trouvera son compte plus tard.

Question 2 : plusieurs communes regorgent ou sont menacées par des érosions. Avez-vous une politique de lutte contre ce fléau ?

Réponse : les érosions sont la conséquence du manque de voies de canalisation des eaux de pluie et de ménages. Lorsque la terre ne reçoit pas une forte concentration des eaux de pluie et que ces eaux ne sont pas canalisées, elles créent des érosions. C’est ce que nous vivons dans la ville de Kinshasa.

Pour éradiquer ce phénomène, nous avons entamé des réformes dans le domaine de l’urbanisation de nos communes et de nos quartiers. Mais c’est un travail à long terme qui concerne également le gouvernement central, du fait que c’est un héritage de longue date que nous avons hérité depuis plusieurs décennies. Désormais, une option est levée : avant de créer un nouveau lotissement, nous mettons en place un plan d’urbanisation, en lieu et place de recourir aux chefs coutumiers. C’est de cette manière que nous pourrons durablement résoudre la question d’érosions

Question 3 : avec ses 16 millions d’habitants, Kinshasa est confrontée au problème de logement. Etes-vous consciente de cette question ? Comment réguler cette croissance ?

Réponse : le gouvernement central, provincial et moi-même, sommes conscients de la croissance exponentielle de la population de la ville de Kinshasa et c’est normal. Cette question engendre le problème du taux de logement qui devient faible. C’est ainsi qu’il est pensé de créer une banque de développement et de l’habitat qui aura pour mission d’octroyer des crédits immobiliers, permettant de construire des logements qui répondent aux besoins de la population de Kinshasa.

En bref, la question de surpopulation que la ville de Kinshasa connait, est transversale. Le gouvernement provincial doit être aidé par les autorités nationales. Nous croyons qu’une des solutions viendra du Projet de développement local des 145 territoires (PDL), initié par le Président de la République, Felix Antoine Tshisekedi Tshilombo, dans le sens que l’exode vers la capitale Kinshasa sera freinée. ACP/KHM

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