Kinshasa, 18 mars 2023 (ACP).- Une hommage a été rendu au prix Nobel de la paix 2004, la Professeure Wangari Maathai, défenseuse de la préservation de l’arbre, par le Centre Culturel Andrée Blouin, lors d’une cérémonie conjointement animée par la coordonnatrice de la plateforme « Femme Environnement Nature entreprenariat vert », Anny Mandungu et la Professeure Céline Sikulisimwa.
« La Professeure Wangari Maathai n’a ménagé aucun effort pour la cause de l’Environnement et a mené un combat acharné dans son pays pour la préservation des arbres et des forêts contre le changement climatique. Elle avait initié de son vivant dans les milieux verts, le mouvement international dénommé « Green Belt Movement ou GBM, une organisation non gouvernementale citoyenne et indigène kenyane basée à Nairobi et engagée pour l’écologie et l’éco féminisme », a affirmé Anny Mandungu, coordonnatrice de la plateforme FENEV.
Tout en invitant les femmes et les hommes à suivre les traces de cette icone appelée affectueusement « Mama miti ou Maman arbre », elle a fait savoir que ce mouvement est devenu symbole de sa lutte, de sa détermination et de son engagement dans sa vie personnelle, sociale et politique dans son pays pour le changement et l’engagement des femmes dans le travail du développement communautaire. C’est ce qui lui le prix le prix Nobel pour la paix 2004.
Cette activité a été organisée dans le cadre de la double commémoration de la journée africaine qui lui a été dédié et célébrée le 3 mars de chaque année ainsi que de celle du 8 mars portant sur la promotion des droits des femmes axé sur la thématique « Femme et son potentiel ».
Des rivières transformées en gigantesques poubelles
Dans son intervention, la Pr ordinaire Céline Sikulisimwa du Département des sciences de l’Université de Kinshasa a entretenu l’assistance de son « projet SOS Rivieres », de l’assainissement des rivières et de l’importance des eaux en RDC dans une séance de sensibilisation avec images à l’appui, montrant la situation des rivières, rigoles et égouts, à travers la ville de Kinshasa, transformés en gigantesques poubelles. Ces endroits insalubres sont devenus des foyers des mouches, des moustiques et des rats ainsi que des cancrelats qui propagent dans des maisons diverses maladies infectieuses.
« Si nos rivières transformées en vastes poubelles qui se jettent dans le fleuve Congo reçoivent continuellement des détritus de nos ménages ou des industries ne sont pas assainies, à la longue, la ville souffrira du manque d’électricité, suite aux pannes des turbines en souffrance causée par les déchets charriés dans le fleuve Congo, a-t- elle prévenu.
« Face à cette situation, nous devons nous lever pour lutter tant soit peu contre l’insalubrité dont les conséquences sont souvent attribuées à tort aux sorciers dans nos milieux de vie respectifs et prévenir le danger qui guette la Centrale hydro-électrique d’Inga », a-t- elle recommandé.
Présentant le centre Blouin, la scientifique Marie Claire Faray de la plateforme de la femme congolaise de la diaspora a indiqué que ce centre culturel a été créé par une femme de la dispora, Patricia Lokwa Servant, une animatrice radio congolaise américaine de CongoLive basé aux Etats unis d’Amérique.
« Cet espace est dédié à Madame Andrée Blouin, une femme africaine qui a milité énormément aux cotés des pères des indépendances notamment Patrice Lumumba, Sekou Touré, Frank Fanon et tous ces Africains qui ont œuvré pour l’unité de l’Organisation de l’unité africaine (OUA) pour l’indépendance du peuple noir spécifiquement des Africains en général », a fait savoir Marie Claire Faray.
Mme Andrée Blouin, a-t-elle ajouté, promeut le panafricanisme, l’unité des Africains et la connaissance de l’histoire en général, appelant les Africains à leur autodétermination. ACP/ KHM