Kinshasa, 24 mai 2023 (ACP).- Une table-ronde de la communication environnementale sous le thème : « La gestion des déchets électroniques, électriques et informatiques en République démocratique du Congo, défis et enjeux pour le développement durable », a été ouverte mercredi à l’Université catholique du Congo (UCC).
«Je lance au nom du Vice- premier ministre en charge de l’Environnement et développement durable, les travaux de la 5 ème table – ronde de la communication environnementale qui se fixe comme objectif de réfléchir sur le mode de gestion des déchets électroniques, électriques et informatiques afin de contribuer à la réduction de leur production à travers le pays», a indiqué le conseiller du vice premier ministre (VPM) en charge de l’assainissement , Parfait Didier Kabongo.
M. Kabongo, a invité les parties prenantes à cette messe scientifique de participer à l’élaboration de nouvelles stratégies et à la proposition des solutions de gestion des déchets électroniques, électriques et informatiques en RDC. Il a sollicité l’implication de tous les participants pendant les trois jours de la table ronde pour produire les résultats escomptés devant aider le pays à améliorer la gestion environnementale en relevant les défis énormes auxquels il est confronté.
Le représentant du ministre Eve Bazaiba a auparavant, dans la conférence inaugurale, encouragé les scientifiques, les entrepreneurs et les acteurs de la société civile à collaborer avec les décideurs politiques dans la matérialisation de la politique nationale environnementale.
Pour sa part, le doyen de la faculté des communications sociales de l’UCC, le Pr Paul Nzinga qui a également représenté le recteur de l’UCC, a fait savoir que sa faculté qui fête ses 30 ans d’existence, a respecté la tradition dans cette cinquième édition de la table ronde en réunissant, les décideurs politiques, les entreprises, les scientifiques, les médias et les ONG pour répondre aux questions relatives à la situation des déchets électroniques, électriques et informatiques en RDC.
Il est également question, a-t-il dit, de répondre aux différents types de recyclage, aux acteurs de ces systèmes de recyclage, aux conditions de recyclage, la réglementation et la législation en vigueur.
L’intérêt de cette table ronde, selon lui, « consiste, entre autres, à chercher des solutions aux problèmes liés à la prise de conscience, de l’importance de la question de ces déchets et à la nécessité d’une réglementation adéquate inscrite dans la perspective du développement durable aussi bien que d’informer les Congolais sur la dangerosité de certains composants de ces déchets. Ceci pour éviter de compromettre la santé et l’environnement comme l’a souligné le Président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo lors de la 85ième réunion du Conseil des ministres », a noté le Prof Paul Nzinga
Plus de 15 thématiques à débattre pour renforcer l’éco-citoyenneté
Plus de 15 thématiques vont être débattues par les scientifiques de plusieurs horizons et des délégués des entreprises congolaises pendant les trois journées. pour renforcer les actions d’ « éco-citoyenneté de sauvegarde de l’environnement », a expliqué l’initiateur de cette activité scientifique, le Pr Hilaire Mbiye Lumbala dans son mot de présentation de la table ronde.
Ces thématiques portent notamment sur « les impacts des déchets électroniques, électriques et informatiques sur la santé humaine», «la problématique de l’importation des bilokos cas des déchets électroniques, électriques et informatiques», ainsi que «la pollution numérique : prévention à la cyberaddiction en milieu des jeunes kinois ».
« Un éco-citoyen », a-t-il signifié, est un citoyen qui reconnaît notamment ses droits et devoirs envers l’environnement d’où la nécessité selon lui, de renforcer l’éducation environnementale qui reste un processus par lequel la population devra acquérir des connaissances environnementales et prendre conscience de ces enjeux à garantir.
Contexte de la table ronde
« L’information et la communication se répandent partout, des grandes villes aux petits villages de la RDC. Leur utilisation se manifeste par le recours croissant aux équipements électroniques, électriques et informatiques (EEI)», a par ailleurs, circonscrit, le Pr Hilaire Mbiye.
Ces équipements, a-t-il poursuivi, sont généralement regroupés en trois catégories : les équipements domestiques (les télévisions, les réfrigérateurs, les cuisinières, les fours microondes, les téléphones portables et fixes, les rasoirs électriques, les ampoules…), les équipements électroniques, électriques et informatiques professionnels (les ordinateurs, les imprimantes, les photocopieuses, les câbles électriques, les prises, les interrupteurs, les climatiseurs…), et ceux de loisir , (des magnétoscopes, des baladeurs, des
radios…). « Cette énorme diversité d’équipements électroniques, électriques et informatiques renvoie à la nature hétéroclite des déchets accumulés après l’arrêt de leur utilisation. Lorsqu’une catégorie de ces équipements devient déchet, il ne répond plus aux besoins de son utilisateur ».a constaté le Pr Mbiye.
Cette table ronde organisée par l’UCC en partenariat avec les ministères du Plan, Economie et Environnement, à travers sa faculté des communications sociales, a connu la participation du bourgmestre de la commune de Mont Ngafula, Séverin Lumbu. Créée en 1957, cette université, organise à ce jour, les facultés de théologie, de droit canonique, de philosophie, des communications sociales, de droit, des sciences politiques et administratives, d’économie et développement, des sciences informatiques, de médecine.
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