Kinshasa, 21 août 2020 (ACP).- L’ONG « Solidarité féminine pour la paix et développement intégral (SOFEPADI) », en collaboration avec d’autres organisations et points focaux du Projet d’autonomisation et de dignité de la femme et de la jeune fille, a organisé vendredi à Kinshasa un atelier de sensibilisation sur les violences basées sur le genre (VBG), à l’intention des membres des structures non gouvernementales.
Cet atelier s’inscrit dans le cadre de la vulgarisation des VBG qui correspond à un phénomène social global de l’ensemble de la société par rapport aux Accords de Maputo et Kampala.
Pour la chargée des programmes de la SOFEPADI, Rodha Makwala, il s’agit de la matérialisation violente de l’ensemble des discriminations entre les hommes et les femmes, ces dernières représentant plus de 50% de la population congolaise.
Elle a fait savoir que la RDC figure parmi les derniers pays au monde dans la classification sur l’égalité entre les sexes, selon l’indice relatif à cette matière publié dans le dernier rapport sur le développement humain du PNUD (Programme des Nations-Unies pour le développement).
En effet, les différèrent acteurs impliqués dans la prise en charge multisectorielle des survivants des VBG font état d’environ 20.000 cas de ce type des violences signalées par an en RDC. La majorité des survivants des VBG sont des femmes et de jeunes filles (98%) dont plus de la moitié sont des mineures au moment des faits, a dit Mme Makwala, signalant que les violences domestiques et sexuelles ainsi que les mariages précoces ou forcés sont les formes des VBG qui prévalent en RDC.
Pour sa part, la cheffe de division urbaine en charge du genre, famille et enfant, Philomène Eale Mboyo, qui a intervenu sur la présentation de la Stratégie nationale de lutte contre les VBG révisée, a invité les participants à s’approprier du contenu de cette stratégie.
Il sied de citer parmi d’autres intervenantes les avocates Josépha Pumbulu et Rose Kamwanya qui se sont appesanti respectivement sur l’état d’avancement des engagements de la RDC autour du protocole de Maputo et celui de Kampala ainsi que l’identification des priorités selon les sites.
Appuyé par l’UNFPA (Programme des Nations-Unies pour l’administration de la population), ce projet s’effectue dans la zone Est, sur les sites de N’Djili, de Limete et de Kintambo. ACP/ODM/Nig
