La précarité sociale des populations décriée au Forum sur la paix et la cohésion pacifique au Kasaï et Kasaï Central

Kinshasa, 27 mai 2022 (ACP).- Le président de l’Assemblée provinciale du Kasaï-Central, Jérôme Muntu Woma, a décrié la précarité de la situation sociale des populations kasaïennes, au cours des travaux du Forum sur la paix et la cohésion sociale au Kasaï et Kasaï-Central, lancés mardi, à Béatrice Hôtel à Kinshasa, par le vice-ministre de l’Intérieur, Jean-Claude Molipe.

« La situation sociale dans le Kasaï est déplorable car plusieurs aspects socio-économiques sont vulnérables », a dit Jérôme Muntu Woma,  soutenant que la précarité de la situation sociale des populations est le facteur favorisant plusieurs maux au Kasaï et Kasaï-Central.

« Chacun voulant survivre, en veut à l’autre qui vit bien et  c’est là qu’un grand regard doit être jeté pour mettre fin à ces conflits qui malgré leurs différentes formes, ont toujours un élément commun qui est la situation sociale de la population », a-t-il encore insisté.

Depuis les événements malheureux du phénomène Kamuina Nsapu, a-t-il souligné, le gouvernement provincial ne ménage aucun effort pour la restauration d’une paix sociale durable  et en a fait ainsi le premier pilier de son plan d’action.

« C’est ici l’occasion pour moi de rendre un vibrant hommage au Président de la République et commandant suprême des Forces Armées de la République démocratique du Congo (FARDC), Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, pour ses efforts inlassables dans la consolidation de la paix sociale sur l’ensemble du territoire national en général, et dans l’espace Kasaï en particulier », a-t-il renchéri.

Il a exhorté les participants à ce Forum de tout mettre en œuvre pour rechercher l’origine de ces conflits car « Si ce microbe qui produit des maladies n’est pas touché, nous irons de forum en forum pour ne pas résoudre le problème de la paix dans l’Espace Kasaï ».

Et d’ajouter : « tout ce qu’il y a comme conflit n’est rien d’autre que le résultat d’un mécontentement qui a comme base, l’état social de la population ».

Ce Forum, note-t-on, a pour objectifs principaux d’informer les autorités nationales (politico-administratives, traditionnelles, forces de sécurité/ordre), les acteurs de la société civile, les ONG et agences du Système des Nations Unies, des résultats de la recherche menée au Kasaï et Kasaï-Central sur la cartographie des acteurs, des initiatives et meilleures pratiques, des défis et priorités pour la paix ce, en vue d’une appropriation des résultats.

Il sera également question de recueillir les amendements sur le contenu dudit rapport et sa validation, la discussion et la reformulation des recommandations pour la mise an œuvre des actions salvatrices et la présentation du plan d’action de la gouvernance de la paix élaboré en collaboration avec les autorités provinciales et les membres des communautés pour la validation au niveau national.

L’espace Kasaï se vide dans son ensemble, selon le gouverneur du Kasaï

Pour sa part, le gouverneur de la province du Kasaï, Dieudonné Pieme, a indiqué que l’espace Kasaï dans son ensemble se vide de sa population, avant de se poser la question de savoir à quoi servira la paix si le peuple kasaïen ne sait pas travailler pour orienter sa force et son énergie pour sa survie.

« Ceci explique, dans une certaine mesure, l’augmentation de l’exode ou des mouvements de populations soit vers le Sud, c’est-à-dire l’Angola, soit vers le Sud-est, dans l’espace Katanga », a signifié Dieudonné Pieme, qui a également profité de l’occasion pour exhorter les participants à ce Forum à réfléchir sur les mécanismes à mettre en place pour maintenir les populations dans leur espace et ce, dans un climat de paix et de convivialité.

Il sied de souligner que plusieurs résultats sont attendus tels qu’une meilleure compréhension des acteurs, la création de nouvelles initiatives et les meilleures pratiques pour la paix au Kasaï et Kasaï central, ainsi que la validation et l’amendement du contenu du rapport.

Les acteurs étatiques et non étatiques présents dans ces assises doivent accepter et s’engager à accompagner le processus de la consolidation de la paix suivant le plan d’actions élaboré à cet effet.

Outre les autorités nationales, parmi lesquelles le premier vice-président de l’Assemblée nationale, le Pr André Mbata, ce Forum organisé par Interpeace en collaboration avec le ministère de l’Intérieur et l’ambassade de Suède, connaît également la participation des leaders influents de l’ex Kasaï Occidental ainsi que les membres du Groupe de Travail Inclusif (GTI). ACP/ODM/RNL/NKV/SGB

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