Le transport fluvial pour contourner les embouteillages à Kinshasa

Kinshasa, 5 octobre 2023, (ACP).- Le transport fluvial a été proposé mercredi, par des experts du domaine, comme un moyen pour contourner les embouteillages dans la ville de Kinshasa, dans l’ouest de la République démocratique du Congo,  a appris l’ACP des ondes d’une radio.

« Le fleuve est un don de Dieu pour la ville de Kinshasa. C’est une route naturelle que nous n’arrivons pas à capitaliser. On peut partir de la commune de la Gombe vers celle de N’sele en utilisant une voie naturelle qu’est le fleuve. Ce qui sera encore beaucoup plus intéressant », a déclaré le professeur Willy Mbalanda, expert en mobilité,

Pour lui, le fleuve Congo devrait être connecté par des routes et des chemins de fer pour faciliter la mobilité de la population dans les différents quartiers et communes où elle habite.

De son côté, l’ingénieur Vale Manga, expert en transport multimodal, a également abondé dans le même sens.

« L’histoire est têtue et on ne la change jamais. La plupart des populations qui venaient à Kinshasa, passaient par cette route naturelle qu’est le fleuve. Tous ces gens sont passés par ce boulevard que je peux appeler liquide. Tous ceux qui sont venus de l’Equateur, du Bandundu, de Kisangani et même du Kasaï, ont utilisé cette route naturelle », a-t-il expliqué.

A l’en croire, le transport fluvial, comme celui du chemin de fer, se présente comme un moyen de transport de masse.

« Nous avons une courte distance entre le centre-ville, c’est-à-dire le port fluvial de l’office national de transport (ONATRA) jusqu’à Maluku. Il y a quelques quais et on peut en construire d’autres à partir desquels partiraient des nouvelles routes asphaltées pour connecter certains réseaux qui existent déjà », a-t-il affirmé.

D’après cet ingénieur, la diversité de tous ces moyens de transport ferait en sorte que la population puisse avoir une ville de Kinshasa avec un trafic fluide facilitant la circulation des personnes et des biens.

« Le transport c’est rendre fluide le trafic routier. Voilà pourquoi il faut avoir, dans la ville de Kinshasa, le trafic par voie d’eau. Mais à part cela, il faut aussi avoir tout un armada qui facilite les équipements qui devront faciliter la mobilité », a-t-il fait savoir.

Selon les renseignements fournis par les mêmes experts, la capitale de la République démocratique du Congo a acquis, de 1974 à ce jour, un total de 10. 000 bus pour toutes les sociétés de transport en commun confondues dont Office de transport en commun du Zaïre (OTCZ), Transport Zaïre Maric (TRANZAM), Société de Transport au Zaïre (SOTRAZ), Citytran, Société de Transport Urbain au Congo (STUC) et Transport au Congo (TRANSCO) dont le charroi n’arrive pas toujours à satisfaire le besoin de mobilité de la population.

ACP/KHM

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