Le rôle des femmes des médias dans le processus d’émergence de la RDC

 (Par Mme  Jolie Tshidibi Mputu)

Les femmes des médias évoluant en République démocratique du Congo (RDC) ont un rôle central à jouer dans le processus de l’émergence de leur pays en reconstruction, en tant qu’ambassadrices de la prévention des conflits et de la promotion de l’équilibre social.

Ces femmes ont à leur disposition un instrument puissant que sont les médias de masse notamment la radio, la télévision, les journaux et l’internet dont on connait l’influence positive ou négative sur les populations.

A travers les mass médias, elles sont capables de véhiculer des valeurs humanistes universelles et apprendre aux plus jeunes le sens du partage, du respect de l’autre, de la convivialité et de l’entraide par l’éducation à la paix à laquelle l’école doit aussi contribuer.

Les femmes des médias ont aujourd’hui la possibilité et la responsabilité de retisser le lien social et de prévenir les conflits de demain dans la mesure où elles ont une place active dans les domaines de l’information, de la sensibilisation et de l’éducation des masses.

La République démocratique du Congo a connu, ces dernières décennies, de nombreuses difficultés qui ont entravé son processus de développement. Dans ce contexte, la part des femmes des médias dans les situations de reconstruction s’est avérée particulièrement importante.

Celles-ci ont de plus en plus souvent la responsabilité évidente dans le progrès social pour l’amélioration de l’équilibre du genre au niveau des organes de prise de décisions dans toutes les institutions politiques, sociales et économiques. Dans ce contexte, les femmes des médias ont le devoir d’assurer la visibilité des compétences des femmes dans la reconstruction nationale.

La question de la participation des femmes des médias à la reconstruction de la RDC est chaque jour au cœur des débats portant sur le développement et la paix. Ces femmes sont des actrices indispensables à la reconstruction nationale, à la consolidation de la paix et à la réforme de l’Etat en RDC.

D’une manière générale, la situation des femmes en RDC est multiforme et dépend des réalités culturelles, économiques, politiques et sociales auxquelles chacune fait face. Les politiques de genre tiennent compte de ces différences. C’est pourquoi il est important que des rapports dans toutes les sphères de la vie nationale permettent de mettre sur pied des stratégies adaptées afin que la situation des femmes en matière de participation à la vie publique change.

Les facteurs économiques, socioculturels et politiques qui entravent la participation des femmes au développement doivent être identifiés et contextualisés afin que soit élaborées des stratégies et programmes politiques visant à promouvoir leur contribution.

La lutte des femmes pour la reconnaissance de leurs droits a connu un tournant décisif en République Démocratique du Congo depuis l’accession du pays à sa souveraineté nationale.

Des femmes élèvent leurs voix de plus en plus pour s’affirmer à tous les échelons de la vie publique. Elles s’émancipent progressivement de leur timidité engendrée autrefois par le traumatisme des guerres fratricides vécues lors de premières années de l’indépendance et par l’insuffisance d’instruction.

Ces tares ont laissé la femme loin de la chose publique au point de considérer la politique comme étant une activité dangereuse et cruelle. Au fil des temps, cette méfiance s’est atténuée.

Aujourd’hui les femmes sont nombreuses à considérer que la politique est un champ commun de collaboration avec les hommes. Elles exigent qu’un quota identique de participation soit garanti avec les hommes en s’appuyant sur des textes de lois et des mécanismes internationaux pour la jouissance des droits civiques reconnus à tous.

Il faut par ailleurs souligner que la participation féminine est un droit et un devoir civique même dans la société africaine traditionnelle. Dans cette société, la femme paraissait en général avoir occupé une position incontournable quant à l’organisation des relations et à l’accomplissement de différentes fonctions tant politiques, culturelles que sociales.

Pour s’en convaincre, il suffit de relire avec intérêt l’histoire des sociétés traditionnelles africaines à travers des empires et royaumes, du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest du continent pour découvrir le rôle et la position importante de la femme dans cette société ancienne.

Du point de vue économique et social, les femmes congolaises représentent la majorité de la population et font preuve d’un dynamisme éprouvé en répondant présentes à tous les niveaux de l’activité économique. Et ces activités des femmes pèsent au point de constituer le gros du secteur informel congolais.

Le dynamisme des femmes congolaises se manifeste aussi dans le secteur médiatique. Les femmes sont aussi nombreuses les que les hommes dans les médias congolais.

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