Kinshasa, 23 mars 2023 (ACP).- Une campagne de lutte contre le banditisme urbain dénommée « machette na se, Kinshasa eboyi kuluna » (machettes à terre, Kinshasa ne veut plus des Kuluna), a été lancée jeudi dans la commune de Lingwala à Kinshasa, en République démocratique du Congo, par le ministre provincial de l’Intérieur.
« Nous avons compris que l’oisiveté est l’une des causes de ce banditisme urbain que nous déplorons à Kinshasa. Voilà pourquoi nous vous exhortons à déposer les machettes. En contre partie, nous vous récupérons pour travailler dans la brigade d’assainissement de la commune. Ceux qui ne voudront pas faire l’assainissement iront apprendre des métiers, dont la maçonnerie, l’électricité ou le carrelage », a déclaré Gratien Tsakala, ministre provincial de l’Intérieur, sécurité et justice.
Et d’ajouter : « Ça fait mal de constater que dans la ville de Kinshasa les gens ne sont plus en sécurité dans leurs quartiers ou dans les avenues à cause du phénomène « Kuluna » qui vient de je ne sais où. Les mamans se voient arracher les bijoux et l’argent par des jeunes gens sans pitié. Ce n’est pas normal. Nous devons tous abandonner ces pratiques. Kinshasa n’était pas une ville d’insécurité. C’était une cité où les gens vivaient dans la quiétude, une oasis de paix où tout le monde pouvait librement vaquer à ses occupations et en toute sécurité. Kinshasa, c’est la joie, l’ambiance et le loisir ».
Selon le ministre Tsakala, les services de sécurité sont déjà instruits pour remettre de l’ordre dans tous les coins de la ville de Kinshasa. Tous les récalcitrants qui seront attrapés, subiront la rigueur de la loi.
En réaction à l’appel du ministre provincial de l’Intérieur, des jeunes « Kuluna » présents à la cérémonie ont symboliquement remis quelques machettes avant de recevoir un lot de vêtements et matériels d’assainissement. Certains d’entre eux se sont exprimés en ces termes : « Nous sommes prêts et disposés à assurer la sécurité et le contrôle du parking situé au rond-point de l’avenue des huileries. Nous sollicitons également l’érection d’un centre d’encadrement et de réinsertion sociale.
Nous espérons que l’engagement que vous venez de prendre ne se limitera pas aux simples paroles. Ça ne sert à rien de nous nourrir de promesses qui ne vont jamais se concrétiser. Nous avons besoin de travailler pour gagner de l’argent comme tout le monde ». ACP/KHM/May
